Hommage à Cheikh Mouhamad al-Hady Niass

Mame Khalifa Niass

L’homme est né en 1972 dans la cité religieuse, terre de la droiture, cité de la lumière, Leona Niassene « la licite ». Son père El hadji Ahmadou Niass « borom Ndoucoumane » n’est plus à présenter dans le pays et particulièrement dans le Saloum grâce à ses séances de causeries sur la vie du prophète coiffées d’une éloquence incroyable ce qui faisait de lui un orateur incontestablement unique en son genre. Serigne Mouhamad al-Hady est le petits fils du trésor inouï, le miroir de la pureté, l’Imam de la bonne guidée, Mame Khalifa Niass fils ainé et premier Khalife d’El hadji Abdoulaye Niass père fondateur de la communauté Niassene. La vertueuse dame Seyda Mame Awa Ane la mère de Serigne Hady, s’est toujours longtemps préoccupée de son éducation et de son bien-être.
Ainsi, dès l’âge de 7 ans son père bienveillant l’envoya dans village de Laamaram (15km de Kaolack) où il entama l’apprentissage du Coran chez le Maître El hadji Dame Badiane. Néanmoins, c’est à Koutieye qu’il mémorisa entièrement le livre d’Allah en 1986. Ensuite, après le décès de son père survenu le 16 octobre 1988, Hady Ahmad sillonna des villages et localités du Saloum et de la Gambie en quête perpétuelle du savoir. D’abord à Sérékunda en Gambie chez Cheikh Omar Touré où pendant 3 mois avec le dénommé Ousmane Dia,il apprit la Daliya et le Mukhtaar al ahâdith. Ensuite, à Taiba Mbayenne, où ilapprit les matières comme Ouçoûl, et Bayâne (un domaine de la rhétorique arabe), et s’initie pour la première fois à l’exégèse du Coran chez le célèbre Maître Mouhamad Ghâli Mbaye.
En 1992, il fit le rencontre de l’éminent savant, l’épris de la sagesse, Serigne Aliou Sakho de Gambie qui se chargea de parfaire son exégèse jusqu’à la sourate Ma’ida. Il apprit la prosodie à Medina Baye Mass puis retourna à Leona Niassene. Intéressée par l’avenir de son enfant, sa mère lui donna une somme d’argent afin qu’il puisse s’investir dans le commerce ;c’est ainsi qu’il vint à Dakar, la capitale.
A Dakar, il ouvrit une quincaillerie sous le pont de Colobane et cumulait le commerce des pièces détachées d’automobiles et l’enseignement. Il assurait l’exégèse du Coran durant le Ramadan et menait de magnifiques interventions dans les dahiras et conférences religieuses jusqu’à se faire remarquer par le frère de son père, Ahmed Khalifa Niass qui le recommande à Sokhna Binetou Dieng de la Radio de Dakar, où il sera engagé pour assurer l’émission Lettres musulmanes « tontu bataxal » sur Radio Sénégal International, faisant aussi parfois des apparitions à la télévision RTS.
Plus tard ce sera le tour de Sidi Lamine Niass un autre frère de son père de l’engager à la Radio-télévision Walfadjri. Walfadjri sera pour lui la porte du succès avec son fameux émission Fatwa et le Tafsir duCoran durant chaque mois de Ramadan. 
En 2009, il accomplit le pèlerinage à la Mecque, visite le mausolée du Prophète S.A.W à Médine la lumineuse et sur le chemin du retour, il visite Ain Madhi en Algérie lieu de naissance du Guide la Tariqa Tidjani et s’arrête à Fès où repose Seydi Ahmad Tidjani (r.a) avant de retourner sur Dakar. Sa première tournée internationale remonte en 2010, il parcouru les Etats-Unis d’Amérique, la France, l’Italie, la Grèce, le Maroc, la Côte d’Ivoire où il effectuait des conférences sur l’Islam et la Tarîqa Tijânî.
Aujourd’hui il est connu comme un des plus grands prêcheurs du pays de par la clarté de ses causeries et la précision des réponses aux questions qu’on lui pose à travers les émissions, conférences, ou autres cérémonies religieuses.
La fin de l’année 2014 est celle de la gloire pour le ténor médiatique dans le domaine de la religion musulmane. Suite à la publication de son merveilleux ouvrage, un exploit tant attendu, un chef d’œuvre sans second,une grande première pour un petit fils de Mame Khalifa. Un ouvrage qui arrive à point nommé, Il s’agit du tout nouveau livre dont les bouches n’ont pas encore fini de magnifier et d’exalter l’importance, une œuvre dont les traces demeureront éternellement indélébiles. Je veux présenter al kitab :
الخليفة محمد أنياس صاحب البصمات الراسخة والكراماتالخالدة,
«  El hadji Mouhamad Khalifa Niass sâhibou al- baçamâti ar- râsikha wa al-karâmâti al- khâlida » ou en français« El hadji Mouhamad Khalifa Niass, l’auteur des marques indélébiles et desprodiges éternels ».
Dans cet ouvrage composé de 192 pages, Oustaz Hady dévoile des aspects jusque-là inconnu ou parfois inexploité dans la vie et l’œuvre Khalifa El hadji Mouhamad Niass,des lettres et des correspondances considérées jadis comme anonymes, des poèmes d’une grande richesse, et des prodiges exceptionnels et j’en passe, le tout dans un style arabe particulier avec un lexique simple et accessible à toutes les classes de lecteurs.
Tout au début du livre, Hady présente une biographie sommaire mais comportant tous les éléments à ne pas omettre dans la vie de Mame Khalifa Niass et de son père le Moudjâhid et Khalife commandeur de la Tarîqa Tijânî en Afrique de l’Ouest El hadji Abdoulaye Niass. Il en profite pour mettre en affiche le poème de Serigne Mbacké Bousso adressé à El hadji Abdoulaye. Poème chantant le courage et la bravoure de ce grand Moujâhid qui n’a jamais reculé devant un quelconque ennemi de la guerre sainte. Ensuite, il apporte des renseignements sur l’ensemble des poèmes de Mouhamad Niass en l’honneur de son père suite à leur retour de pèlerinage dans la zawiya sainte de Fès. 
Puis, Mouhamad al-Hady renseigne encore sur la Naissance, l’éducation,les ouvrages, et les témoignages sur la vie d’El hadji Abdoulaye Niass. Il dresse ainsi une liste de la généalogie de ce dernier tout en fournissant d’importantes informations sur la vie de chacun de ses arrières parents à savoir : Mouhamad Niass, Mademba, Aboubacar, Lamine, Sa tioro, Samba Diayla et enfin Ridâ venu de la Lybie. 
Ensuite, il montre que Mame Khalifa a rempli 5 critères indispensables pour obtenir le grade de Cheikh (Un Maître dans la voie soufie). Ainsi, il désigne ces noms tout en donnant la spécificité de chacun d’entre eux : un guide ou cheikh d’orientation qu’il nomme (shaykhou al- irchâd), un Cheikh éducateur ou pédagogue (shaykh al tarbiyya), un cheikh initiateur au soufisme ou (shaykhal-tarqiyya), un cheikh d’expérience soufi ou (shaykh al-Tajriba),un cheikh complet (shaykhou al-jâmi’i).
Encore, Cheikh Hady traite de la grande culture de Khalifa Mouhamad ainsi que sa maîtrise sans pareille des rouages de la langue arabe et sa facilité dans la production littéraire par rapport à d’autres poètes tels que Qâdi Madiakhaté Kalla, Cheikh Mor Coumba Diop, Cheikh Moussa Camara entre autres.
Par la même occasion, il publie une liste des ouvrages d’El hadji Mouhamad Niass commençant par les deux plus célèbres Diwans (recueils poétiques) que son « souffre rouge ou « Kibritoul Ahmar » et la dernière perle du collier précieux en éloge au maitre des humains » ou « al-‘uqud al jawhar », puis mouçâmarat al fikri, miroir de la pureté oumir’a es safa, Tarîq al Jînân, Nayloulmarammawâhibou al-ilâhiyya, Naçîhatal-ikhwân, Miftâhou al-fathi al wouçoul, Zakhîrat al ‘atâyâ, Shîfâ es çadri,Bûlûg çoul, qalâ-id al marjân, faydou al rabbânî, Zâd al m’îâd, Adillat almuqni’a, khâliç es shahd, Juyush al tulla’i , kash al ghoumma.
Subséquemment, une partie dont l’intérêt est particulièrement incommensurable demeure celle dans laquelle Hady Niass étudie la spécificité de la poésie de Mame Khalifa. Dans cette partie du livre, il examine la beauté de sa poésie et les figures de styles remarquables employé dans la plus part de ses écrits. Il fait jaillir les plus belles métaphores, les anaphores, les assonances et les allitérations inclus dans les principaux ouvrages de la plume d’or. La prosodie n’est pas en reste, puisqu’il a relevé tous les mètres et styles prosodiques (Bûhûr) dans les écrits de Mouhamad Niass à noter les mètres : basîṭ, tawîl, wâfir, madîd, sarî‘, muḍâri‘, muqtaḍab, mutaqârib, muğtaṯṯ,kâmil, ramal, munsariḥ, ḫafîf, Mutadârik, Hazaj, Rajaz.
Nous avons aussi, une autre partie qui fait l’objet d’aperçu surdes hommes qui ont vu en rêve les plus hautes stations reçues par Mame Khalifa Niass venant de la Hadra nommé Al-ghayb ainsi que des lettres de félicitations écrites par ses derniers. Parmi ses lettres nous avons celui de Cheikh Ibrahim Niass son frère cadet qui dans un rêve a aperçu Khalifa Mouhamad aux rangs desplus grands pôles de la Tarîqa Tijânî, ainsi les correspondances de Mouhamadal-Mahmoud al hanafî, Mouhamad Hafîz Ibn Mouhamad al Mahmoud, Ahmad Ibn Sâyihi entre autres.
Aussi, son khilafa (succession) de son père El hadji Abdoulaye Niass est étudié avec précision et les dates sont bien mentionnées venant de sources sures avec objectivité. Cette question sera immédiatement suivie de la partie où Hady aborde les derniers jours et le décès de l’Imam al ‘azam Mawlânâ Mame Khalifa Niass, il précise le jour, le mois et l’année de son retour vers le seigneur notamment le 1 Mars 1959, la nuit d’un dimanche « Laylatou Isnayni » c’est-à-dire le Lundi dans le comptage de la religion musulmane. Donc, Khalifa Niass vécut 80 ans comme son Maître Aboul Abass Ahmad at-Tijânî. A ce propos, Cheikh Hady rappelle le beau vers de Mame Khalifa qui évoque le nombre d’année vécu par le Grand Cheikh de la TarîqaTijânî et la piété dont ce dernier a fait preuve durant toute sa noble vie.
Également, dans l’étape subséquente de son livre, il présente la famille d’El hadji Mouhamad Niass commençant par son fils ainé et premier Khalife, le grand bâtisseur El hadji Abdoulaye Khalifa Niass plus connu sous le nom d’El hadji Mou Ndaw qui porte le nom du grand père al Kabîr puis son deuxième Khalife El hadji Babacar Niass, El hadji Omar Niass, El hadji Alioune Niass, El hadji Ahmadou Niass, El hadji Ibrahima Niass (actuel Khalife),Cheikh Ahmad Tîjânî Niass (Cheikh Oumayma), Cheikh Mouhamad Araby Damrâwiyou Niass, Cheikh Ahmed Khalifa Niass, Cheikh Sidi Lamine Niass, Cheikh Sidil Bachir Niass sans oublier ces fils qui sont décédés à leur bas âge. Il expose également une série de poèmes adressés à la majorité d’entre eux venant de différents auteurs. 
Evidemment, Serigne Hady a eu la courtoisie et la politesse de consacrer une étude aux nobles, pieuse et vertueuse filles de Mame Khalifa Niass parmi elles, l’ainée Fatoumata Zahra Niass ensuite Sokhna Adjaratou FatouSamb Niass, Sokhna Ajaratou Rokhy Niass, Seyda Khady Aissatou Niass, Sokhna Zaynabou Niass, Seyda Aminata Niass, Sokhna Khadijatou Niass, Sokhna Khady Mengué Niass, et en fin Sokhna Salma Niass.
En plus de cela, l’homme de Fatwa a désigné dans une partie de sonouvrage les quatre premiers d’El hadji Mouhamad Niass passant par El hadji Abdoulaye Khalifa Niass, son premier Khalife (1906-1991), puis El hadji BabacarNiass (1914-1996) et El hadji Omar Niass (1916-2009) jusqu’à l’actuel Khalife El hadji Ibrahima Niass (Qu’Allah lui accorde longue vie et santé ).
Les miracles de Mame Khalifa Ibn El hadji Abdoulaye sont ensuite abordés dans ce livre. Tout d’abord, il définît le dit concept pour ensuite souligner et préciser que le plus important miracle de Mame Khalifa Niass estsans conteste le respect et l’accomplissement de tous les 5 piliers de l’islam et de la Sunna, sa vie d’ascète, d’un homme complètement détourné des choses matérielles et plaisirs mondains. Serigne Hady Niass poursuit en citant les plus merveilleux, les plus étonnants prodiges parmi ceux connus dans la vie de Khalifa El hadji Mouhamad. Minutieux, il se donne la peine d’indiquer précisément les lieux, les personnages présents ainsi que les circonstances dans lesquelles ont eu lieu les différents miracles cité dans cet ouvrage.
Chose encore importante dans Al-Baçamât, les belles pages qui retracent les différents périples de Mame Khalifa Niass hors Sénégal tels les deux visites spirituelles qu’il fît à Fès dont le premier était doublé par l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam à savoir le pèlerinage à la Mecque. A cette occasion, Hady souligne sur les figures religieuses emblématiques de la Tarîqa Tijânî qu’il rencontra à l’issue de ses différents voyages. Il met également en exergue les plus élogieux poèmes composés par lesublime Avocat de la Tarîqa Tîjânî Mawlana Mame Khalifa Niass. D’autres récits de ses visites à l’intérieur du Sénégal comme (celles de Taïba Mbayénne,Ndiombato (Kaffrine), Koutiéy, Thiamene walo, Baol, Fouta Toro entre autres)sont également mentionnées dans ce livre. 
Des relations d’El hadji Mouhamad Niass avec les autres foyers religieux de son époque, Cheikh Mouhamadoul Hady étudie les bonnes relations qui liaient la famille de Mame Khalifa à celle de Cheikh Ahmadou Bamba, CheikhSidi El hadji Malick Sy, la Famille Omarienne, Daarou Salam, Sokone etc. Et expose dans le livre les beaux poèmes que ces familles s’échangeaient les unes entres les autres en guise de fraternité, d’affection et de sympathie. Ses relations avec d’autres érudits Cherifs en dehors des sénégalais à l’exemple de Sidi Ahmad Sukeyridj, Sidi Mouhamad Al Mahmoud at – Tîjânî , et les chefs maures Alawouites de la Mauritanie pour ne citer que ceux-là sont aussi traité dans l’ouvrage Al –baçamât de Cheikh Hady Niass tout en insistant sur les correspondances et les poèmes comme preuve de la forte affection entre Mouhamad Aminata Niass et l’ensemble des descendants de Sidi Ahmad at- Tijânî de son époque.
Une série de poèmes en honneur à Mame Khalifa fait aussi parti del’œuvre, les auteurs sont respectivement Cheikh Oumar Ibn El hadji Abdoulaye Niass, El hadji Ibrahima Niass (Baye), El hadji Mouhamad Zeynab Niass tous frères cadet de Mame Khalifa Niass, puis Thierno Iyane Sy de Saint-Louis, ses propres fils tels qu’El hadji Abdoulaye Khalifa Niass (El hadji mou ndaw), Elhadji Ibrahima Niass, El hadji Ahmadou Niass, des ressortissants de son université comme Cheikh El hadji Aliou Sakho de Banjul, Tafsir Moustapha Thiam.Et plus récemment aussi, d’autres poèmes composés en éloge au prince de la poésie arabe comme celui d’Oustaz Ahmad Gaye, Cheikh Ahmad Boukar Niang, OustazHady Niass lui-même, Cheikh Mouhamad Ndiaye, Cheikh Ahmad Saloum, Seyidi AhmadIbn Mouhamad.
Dans l’avant dernière chapitre de l’ouvrage, Oustaz Mouhamdoul Hady Niass enseigne les conditions à remplir pour pouvoir obtenir une Ijâza chez Khalifa El hadji Mouhamad Niass. Selon lui, il faut d’abord être un ‘alîm(savant) dans le domaine de la charî’a (Loi Islamique) et la Haqîqa (Science des secrets) puis être un cheminant dans vers la voie de la droiture afin de pouvoir mériter l’Ijâza d’El hadji Mouhamad. Toutefois, il n’a jamais attribué une autorisation dans la tarîqa à une personne inapte encore moins à quelqu’un pour son public ou un quelconque bien financier ou matériel comme le font certaines personnes de notre époque. Mame Khalifa n’hésitait pas non plus à octroyer une Ijâza à toute personne louable aussi indigent soit-il. Cela est véritablement un des signes de son ancrage à l’orthodoxie Tijânî.
Enfin, pour boucler la boucle, Serigne Hady Niass expose un tableau contenant 107 ressortissants de l’Université de Mame Khalifa Niass, des hommes qui ont été formés dans la Madrasa Niasséniyya sous la direction du temple du savoir exotérique et ésotérique Khalifa Ibn Abdoulaye Niass parmi ces célèbres personnalités ceux qui ont reçu de lui une Ijâza et qui sont devenus de véritable Cheikh reconnus dans le pays et partout ailleurs dans le monde. Au sommet, Tour à tour, Hady Niass présente les 11 nobles et pieux fils de Mame Khalifa tout en arborant la photo de chacun d’entre eux avec un texte de trois lignes pour souligner les qualités particulières de ses 11 perles de la Djawharat al Kamâl (les 11 perles du début la Tarîqa, onze correspond aussi au vocable HOUWA (Dieu) dans les calculs mystiques).
Des poèmes et lettres de remerciements à l’encontre de l’auteur d’al Baçamat provenant de : Serigne Aliou Sakho de Gambie, Oustaz Omar Samb,Oustaz Ibrahima Thiam KéléleOustaz Hassane Seck vont compléter cet ouvrage qui restera une œuvre annonciateur d’une bonne nouvelle, celle du début des années de l’éclat, de la gloire, du triomphe et des merveilleuses réalisations qui apparaîtrons sous peu de temps pour témoigner des prédictions d’un homme qui avait acquis de par son seigneur la clé secrète « Koune » pour pouvoir affirmer sans risque de se tromper : « Le Sénégal lointain illuminera le monde sous les bannières de la Tarîqa Tijânî ».

Babacar TOURE (NaylouMaram)
Département
 d’Arabe de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar 
Coordonateur du Cercle d’études autour de la Vie et l’œuvre
De Khalifa Mouhamad Niass (C.E.V.O.K)

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